Le supermarché reste actuellement l’un des lieux les plus plébiscités pour faire ses achats du quotidien. Avec cette nouvelle série d’articles, je voudrais mettre en avant des gestes simples qui permettent de réduire son impact environnemental tout en continuant de faire des achats en grandes surfaces. 

Comment est-ce possible ?

Réduire son impact environnemental, ça ne se résume pas en 3 lignes. C’est bien plus complexe ! Mais quelques principes de base nous permettent à notre échelle de changer les choses :

• Privilégiez les entreprises avec une vraie démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) et des valeurs fortes. Pas celles qui font du green washing (pour résumer : les grands groupes)
• Porter le principe de l’économie d’échelle pour aider les petites entreprises ! Il ne faut pas sous-estimer la puissance que chaque geste individuel peut avoir.

Quel critères de sélection pour établir cette liste ?

Plusieurs critères m’ont permis de faire une sélection de 4 marques / produits disponibles en grande surface :

• la provenance de la matière première
• la production de la matière première (conventionnelle, BIO, zéro résidu de pesticide, etc)
• le mode de transport de la matière première
• le lieux de fabrication / transformation
• le conditionnement et / ou le packaging

Le chocolat - Grain de Sail

Le chocolat a un fort impact environnemental. La déforestation, la production et sa transformation engendrent une empreinte carbone élevée. L’entreprise bretonne Grain de Sail a remis au goût du jour le commerce transatlantique par voilier. Il réalise 2 rotations par an en important du cacao et du café BIO et en exportant du vin aux États-Unis. Le cacao BIO est transformé en Bretagne et les packagings sont en carton. La gamme très large est disponible dans pratiquement toutes les grandes surfaces.

Le chocolat issu du commerce équitable permet de diviser par 3 son empreinte carbone. Grâce à un fort succès, l’entreprise est actuellement en train de construire leur deuxième cargo Grain de Sail II.

La bière - 3 Monts

La demande de bière est en croissance en France mais la production de houblon sur le territoire est bien loin de subvenir à la consommation française. Beaucoup de brasseries artisanales ont ouvert ces dernières années en France mais peu travaillent avec du houblon français.

70% des brasseurs français utilisent du houblon importé, majoritairement d’Allemagne, du Royaume-Uni et des États-Unis.

Travailler avec une matière première qui pousse sur notre territoire, c’est fortement limiter l’impact en CO2 lié au transport et à l’importation du houblon.

La brasserie 3 Monts, historiquement implantée en France depuis les années 1920, travaille depuis toujours avec du houblon des flandres françaises. Soutenir des entreprises qui entretiennent un savoir-faire local permet de re-dynamiser la filière du houblon sur le territoire.

Les jus de fruits - Coeur de Pom’

Je vais comparer ici des jus de fruits pur jus. Beaucoup d’entre eux sont réalisés à partir de fruits importés. Originaire de Basse-Normandie, j’ai toujours trouvé ça dingue de trouver du jus de pomme fabriqué avec des fruits importés alors que je vivais dans “le pays de la pomme” !

Il arrive souvent également que l’origine des fruits ne soit pas indiquée sur la bouteille. C’est mauvais signe et si ce n’est pas mentionné, c’est que les industriels n’ont pas d’intérêt de l’indiquer au consommateur.

Pour contrer tout ce manque de transparence et éviter de faire faire des kilomètres aux fruits, vous pouvez vous diriger vers la marque Coeur de Pom’. L’entreprise dispose du label PME+ qui met en avant une démarche RSE reconnue.

La plupart des jus sont réalisés à partir de pommes qui, de part leur aspect ou leur taille, seraient refusées par les supermarchés. La marque évite ainsi de gaspiller !

1/4 de l’empreinte carbone d’un français est lié à son alimentation. Choisir des produits locaux de saison constitue un puissant levier pour réduire notre empreinte carbone environnementale.

La moutarde - Martin Pouret

Beaucoup l’on appris dernièrement avec la mise en avant des pénuries de moutarde dans nos magasins : les graines sont majoritairement importées. La plupart des graines viennent du Canada pour ensuite être transformées en France. Pour réduire le bilan carbone d’un pot de moutarde, il est possible de se diriger vers des entreprises qui fabriquent leur moutarde à partir de récoltes françaises. C’est le cas de l’entreprise Martin Pouret.

Historiquement l’entreprise produit du vinaigre et c’est au fur et à mesure du temps que la marque a développé des condiments. Leurs différentes recettes de moutarde sont élaborées à partir de graines françaises.

Dernièrement beaucoup de consommateurs ont soutenu des entreprises qui ont fait le choix de se tourner vers ces matières premières locales. La filière de la moutarde française s’est ainsi beaucoup redéveloppée ces dernières années.

En résumé

Avec ces 4 marques, j’espère avoir pu éveiller votre curiosité ! J’ai encore plein d’idées pour cette série d’articles qui est loin d’être terminée.