Dans cet article on va parler de transition écologique et de Made in France dans ma trousse de toilette. Comment réduire ses déchets, éviter le plastique, les objets à usage unique, réduire son empreinte carbone en achetant local ? On verra aussi un plus tard dans cet article que les produits éco-responsables, bio ou avec des emballages plus facilement recyclables ne sont pas forcément plus cher.

Lorsque j’ai commencé il y a 3 ans la transition de ma salle de bain vers quelque chose de plus minimaliste et plus respectueux de l’environnement, cela a suscité chez moi pas mal de questionnements et un constat : je générais beaucoup de déchets plastiques.

J’ai fais un premier récapitulatif des différents déchets que je pouvais engendrer en 1 an :

• Environ 12 bouteilles de shampoing / gel douche
• 4 tubes de dentifrice
• 5 à 6 brosses à dent
• 4 déodorants à billes
• 4 tubes en plastique de crème
• D’innombrables cotons démaquillants et cotons-tiges
• Et certainement d’autres produits que j’oublie !

Le but était pour moi de ne plus avoir de déchets plastiques dans ma salle de bain. C’est chose faite à 90% environ. Les 10% restants, il s’agit d’éco-recharges malheureusement encore en plastique. Il y a un ou deux produits que j’utilise au quotidien et dont je ne souhaite pas pour le moment me passer et c’est OK !

Ici c’est zéro culpabilité parce que même le plus petit “geste” compte :

• Se questionner ou avoir une prise de conscience (sans agir) c’est un très bon début.
• Commencer une transition, c’est signe d’avoir envie de faire bouger les choses à son échelle (et 1 + 1 + 1…, ça fait beaucoup de monde).

Comment changer les choses sans bouleverser son quotidien et des habitudes ancrées depuis des années ?

La clé c’est de procéder par étape. L’important n’est pas d’aller vite mais de faire bien et à son rythme. Si vous n’êtes pas seul et/ou que vous êtes à l’origine de la démarche, il faut aussi sensibiliser et échanger avec les personnes de votre foyer. C’est important d’avoir une vision commune pour que chacun ait la même sensibilité écologique. Chacun pourra alors faire ses propres recherches en fonction de ses besoins et ainsi mieux répartir la charge mentale écologique du foyer.

Toutes les informations recensées dans cet articles, les produits, les marques, etc sont le fruits de 3 ans de recherches et d’utilisation. Cette transition dans la salle de bain peut paraitre longue mais c’est le temps qu’il m’a fallut pour en arriver là. Mieux vaut tard que jamais !

Bannir les objets à usage unique

En 2020, le premier gros changement a été de passer à des petits cotons réutilisables afin d’éviter de jeter des cotons à usage unique. Vous pouvez les coudre vous même en achetant votre tissu ou les acheter directement dans certaines boutiques.

J’ai également acheté le coton tige lavable Last Swab. C’est le seul produit de cet article qui n’est pas fabriqué en France mais en Europe.

En 2022, l’association Surfrider Foundation Europe à collecté près des cours d’eau et des plages 44 190 cotons-tiges. 

3 déchets sur 4 sont des objets à usage unique. Il est donc plus qu’important de les remplacer par des solutions durables. ⁽¹⁾

Le passage du liquide au solide

1 an plus tard, lors de l’emménagement dans notre maison, j’ai pu faire la transition des gels douche et shampoings liquides vers le solide. Notre nouvelle salle de bain pouvant accueillir des petits aimants pour allonger la durée de vie des savons solides.

La France regorge de savonneries et c’est un savoir-faire bien présent. J’ai alors cherché dans ma région (les Pays de la Loire) des petites entreprises pour acheter le plus possible local. Je vous recommande La Savonnerie de l’Atlantique qui commercialise des savons sous la marque La Cigale Bio. La gamme est plutôt variée (il y en a pour les bébés et les adultes), les produits sont de très bonne qualité et ils sont certifiés Origine France Garantie.

L’emballage et le transport d’un savon solide permet de réduire de 69% les gaz à effet de serre comparé à une bouteille en plastique ⁽²⁾.

Les cosmétiques

J’ai également commencé à faire attention à la provenance des cosmétiques que j’utilisais. J’ai opté pour une routine assez minimaliste et avec des produits sains et entièrement fabriqués en France. La marque Sanoflore très présente en parapharmacie correspond totalement à mes attentes. Mention spéciale pour les nouveaux packaging éco-conçus en carton qui limitent le plastique. Ils ont également des éco-recharges pour l’Aqua Magnifica, c’est un bon point !

Pendant 2 ans, j’ai adopté ses nouveaux produits dans ma salle de bain et j’ai pu voir à quel point mes déchets avaient réduit. Bien sûr, les savons solides, tube de crème et recharges cosmétiques ne sont pas zéro déchets, mais ils ont au moins le mérite d’être en carton, une matière qui est 2 fois plus recyclée en France que le plastique ⁽³⁾.

L’hygiène dentaire

Depuis à peu prêt un an, j’ai commencé à m’intéresser de plus près à la fabrication française. Toujours soucieuse de réduire mon empreinte carbone, j’ai pris le sujet de la brosse à dents au sérieux.

On a vu fleurir sur le marché la brosse à dents en bambou. Elle est présentée comme LA brosse à dents écologique, or c’est totalement faux.

L’impact carbone d’une brosse à dents en bambou fabriqué en Chine puis importée est 20 fois supérieur à une brosse à dents en bois fabriqué en France.

Seulement 4% des brosses à dent vendues en France sont de fabrication Française ⁽⁴⁾.

Après avoir fait beaucoup de recherches j’ai trouvé une PME : Bioseptyl. Installée à Beauvais depuis des dizaines d’années, elle fabrique diverses brosses à dents. Je me suis arrêtée sur la gamme de brosses à dents avec des têtes interchangeables. Il existe des manches en lin, en coquille St Jacques, en bois ou encore en liège (que vous pouvez faire graver). L’entreprise dispose d’un vrai savoir-faire sur la fabrication des têtes de BAD. Pour ma part j’ai commandé le manche en coquille St Jacques et les recharges de tête “Expert Sensibilité”. Eh bien je n’ai jamais vu une BAD aussi qualitative !

Elles sont facilement trouvables en point de vente, notamment chez Biocoop. Les têtes usagées peuvent d’ailleurs y être collectées pour être recyclés.

Pour le dentifrice, j’ai testé au moins 3 marques solides avant de m’arrêter sur la marque 900.care. Pour la simple et bonne raison que c’est la seule qui comporte du fluor. C’est aussi la seule marque “zéro déchet” à être recommandée par l’UFSBD.

Vous pouvez commander votre stock pour un an ou alors souscrire à l’abonnement mis en place par la marque. Vous décidez de la fréquence de livraison en fonction de la taille de votre foyer et les pastilles arrivent en petit étui carton.

En faisant mes recherches sur le site de Bioseptyl pour les BAD, j’ai découvert également une des filiales de l’entreprise, la marque 1845. J’avais besoin de changer ma brosse à cheveux vieille de 10 ans qui commençait sérieusement à dépérir. J’en ai alors profité pour investir dans une brosse de qualité, fabriquée en France. Le bois est issus de forêts françaises gérées durablement.

The last one

Dernière transition en date : le déodorant. Changer de produit oui mais en gardant une rapidité d’application car le matin on court tous après le temps !

J’ai testé la marque “Les petits prodiges” mais je ne suis pas complètement satisfaite. L’application n’est pas super pratique et le stick à du mal à fondre au contact de la peau. L’efficacité, me concernant n’est pas au rendez-vous non plus.

J’ai profité d’une commande de recharge de dentifrice 900.care pour commander un kit d’essai de leur déodorant. Les recharges arrivent emballées dans un étui en carton et les 2 petits morceaux de plastique peuvent être renvoyés à la marque grâce à une enveloppe près timbrée fournie. L’applicateur permet une utilisation très simple et le stick se dépose juste comme il faut sur la peau. Concernant l’efficacité, testé en pleine canicule c’est un sans faute !

Changer, oui, mais à quel prix ?

Une des premières craintes que j’ai eu lorsque j’ai commencé cette transition écologique c’était le coût que cela aller engendrer. J’avais beaucoup d’aprioris sur les produits d’hygiène éco-responsable et/ou bio. Avec le recul de ces 3 années, j’ai pu me rendre compte que la transition que j’ai opérée dans ma salle de bain n’est pas si coûteuse que cela. On en reparle juste après.

Acheter mieux

Après quelques (beaucoup) de comparaisons en 3 ans, je me suis rendu compte que la transition de la salle de bains est plutôt économique et a un réel impact écologique.

Acheter mieux, cela veut dire :

• Acheter lorsqu’on a besoin de quelque chose : éviter les achats coup de tête !
• Acheter des produits avec un faible impact environnemental (composition, emballage, etc)
• Acheter le plus possible local (dans sa région) ou français : pour faire travailler l’économie locale.
• Acheter des produits de meilleure qualité, qui ont une durée de vie prolongée.

Quelques exemples pour vous montrer qu’acheter français n’est pas forcément beaucoup plus cher !

Avec ces comparaisons, on se rend compte que les différences de prix se jouent en centimes d’euro mais que les économies d’un point de vue environnemental sont plutôt conséquentes :

• Diminution significative des déchets plastiques
• Des produits plus sains pour vous, donc plus sain pour l’environnement
• Permet de soutenir des entreprises (et les emplois liés) qui ont la volonté de faire bouger les lignes et d’agir pour l’environnement
• Réduire les émissions de CO2 liée à sa consommation (en achetant local, ici français)

N’hésitez pas à partager ici vos marques françaises, votre expérience et/ou vos conseils pour que cette transition, ici, comme chez vous puisse évoluer !

Sources :
(1) https://www.initiativesoceanes.org/wp-content/uploads/2023/03/Bilan_environnemental_2022_FR_web.pdf
(2) https://www.wwf.fr/sites/default/files/doc-2020-09/20200924_Etude_Le plastique ça n'emballe plus_WWF EY.pdf
(3) https://www.citeo.com/le-mag/les-chiffres-du-recyclage-en-france 
(4) https://www.bioseptyl.fr/blog/brosses-a-dents-en-bambou-et-empreinte-carbone-n13 et https://www.bioseptyl.fr/img/cms/Etude-carbone-vf.pdf